Rapport d’enquête de l’administration coloniale sur l’assassinat d’Henri Maitre
Ce rapport d’enquête du 18 Août 1914 de l’administration coloniale qui cherche à établir les causes et les circonstances de l’assassinat d’Henri Maitre tente de minimiser manifestement la responsabilité du Balat Néang qui était sous son autorité. Elle évoque ce Balat qui « aurait indisposé les Phnongs par des réquisitions et des mesures maladroites ». On est déjà bien loin du rapport précédent qui parle d’exactions, de mauvais traitements et de violences subies par 46 Phnongs travaillant au poste de Pou-Kléa. Manifestement, l’administration coloniale essaye de se dédouaner dans cette affaire, qui rappelons-le, la dépasse complètement. Notons que ce rapport ainsi que les suivants évoque les Phnongs et non les Mnongs. « De même que le terme « Moï » en français d’Indochine désigne les populations des hauts plateaux d’un mot emprunté au viêt péjoratif signifiant « sauvage, barbare », en khmer, ils sont appelés non sans mépris « Phnongs », c’est-à-dire « sauvages ». Ce terme désigne de façon un peu moins péjorative, les Mnongs, l’un des grands groupes proto-indochinois du Cambodge vivant surtout dans les provinces orientales. (Mondolkiri, Ratanikiri, Stung-Treng). » (D’après Pierre Le Roux, Les Proto Indochinois – dans : Le Cambodge d’Adhémar Leclère et le trésor indochinois d’Alençon, 2009)

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